Séminaire de Pankido avec Patrick Lombardo.

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Fin Juin, je suis parti faire un séminaire de Pankido au Pandokan de Maison Alfort (94). Durant cette journée particulièrement chaude avec plus de 30 degrés, nous sommes une vingtaine de pratiquants de différents styles à se rejoindre pour deux jours de partage.

Le Pankido a été fondé en 1997 par Patrick Lombardo, aujourd’hui 7e dan FFKDA. Ce dernier avait aussi créé le Kenpokan en 1988. Le Pankido est donc l’évolution de travail de son fondateur. Une forme de Kenpo (Voie du poing) dans l’esprit du combat libre.

J’ai eu la chance de participer à deux reprises à des compétitions de cette école. Une première fois, au salon des arts martiaux de Vincennes, contre Didier Lutz en 99 ou 2000, un match que j’ai perdu sur jujigatame. Une seconde fois en 2003, durant un Golden Belt à Nice contre Ahmed Hamidi. Cette fois j’ai gagné après un combat très difficile contre un champion de cette école, après environ 25 min, par jujigatame.

Il faut savoir que l’école du Kenpokan a été mon premier flash post UFC, qui m’a poussé à faire du combat libre. Je me souviens de démonstration que j’ai vu notamment à un salon des arts martiaux, pendant laquelle je voyais l’esprit du Karaté Kyokushin, dans un système qui incluait percussions, projections et sol. Le Pankido est donc basé sur cette philosophie, un art martial complet qui étudie toutes les distances de combat, en restant dans une tradition avec le Gi : Pantalon blanc, veste noire et ceinture rouge.

Le séminaire a été intense pendant 10h avec seulement 20 minutes de pause, dans un petit dojo sur lequel le soleil cognait. En Pankido, il n’y a pas formes (Kata), c’est remplacé par un travail sur la self défense. Une chose qui m’a étonnée, c’est que les techniques sont particulièrement ‘ancienne école’. En effet, pas de fioriture, pas de ‘et si’. L’auto défense entre directement dans une phase d’opposition très luttée, proche de ce que nous faisons en Jiujitsu. Cela a du sens pour moi, une technique d’un agresseur sera toujours à pleine puissance et surtout, il ne restera pas passif à notre réaction comme je le vois depuis des années dans de nombreux systèmes. Il est vrai que souvent dans la self, on peut avoir tendance à croire que la percussion aux parties ou le pique dans les yeux va mettre un terme au combat où à minima à l’attaque de l’agresseur. Ce n’est malheureusement pas toujours( souvent ?)le cas, il y a donc une confrontation physique qui peut s’en suivre que beaucoup de systèmes ne nous préparent pas à gérer. En Pankido, si les techniques restent très classiques, l’objectif est le contrôle le plus possible de l’agresseur. Il y a bien sur possibilité de débat entre ‘destruction’ vs contrôle. Dans ma pratique martiale actuelle, le contrôle a plus de sens.

Nous avons, après des jeux à deux contre un en version luttée et en version percussions, pris du temps pour travailler différentes techniques de frappes, d’amenées au sol et d’attaque défense au sol. Autant dire qu’après la première journée longue, intense et brûlante, nous étions crevés avec le sourire. La longue durée, les entraînements qui semblent sans fin, sont des éléments de la philosophie Pankido, le dépassement et cette idée de ‘sans limite de temps’, comme durant les compétitions de l’école.

Le lendemain, il y avait passage de grades. L’idée de Patrick est développer le Pankido en mettant en place une centaine d’écoles en place dans la Fédération de Karaté. Il demandait aux futurs gradés d’être à minimum ceinture noire dans un style. Pour lui la ceinture noire est juste la validation de l’acquisition des bases et cela peut prendre 3-4 ans. Les participants étant d’obédience différente, il lui fallait un moment pour jauger les pratiquants et pour cela rien de mieux que de voir l’état d’esprit des gars sur une longue journée et surtout dans une série de combats.

Le dimanche a donc été la matinée combat, dans le format combat libre, avec intensité mais respect des partenaires. Une fois de plus, on retrouve l’esprit Kyoku dans cette façon de proposer les choses. En fonction de chacun nous avons eu entre une petite dizaine et une vingtaine de combats enchaînés. Pour ma part, j’en ai fait une vingtaine et j’ai beaucoup aimé cela. Je sais qu’en Pankido comme en Kyokushin, il y a une épreuve des cents combats et j’avoue que cela donne vraiment l’envie de s’y tester.

A la fin de ce Taikai, les pratiquants étaient tous souriants et contents de ces instants partagés. Un beau moment que l’on a envie de continuer. Pour ma part, ça faisait des années que je ne m’étais pas autant fait plaisir à un séminaire. Ce style est pour moi proche de ma perception des arts martiaux, une sorte de rigueur et de dépassement en mode Kyoku et une souplesse, un état d’esprit fun mais intense du Jiujitsu.

Vivement les prochaines rencontres.

Pour plus d’informations : https://www.pankido.world/

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