Arts Martiaux et Cancer : Mon Chemin (Part 3/3)

Racaoct2014-10

Voici la dernière partie de ce chapitre. J’ai eu la chance hier de participer au stage de Cavaca, et de voir tout ce monde, ces pratiquants et amis que je croise sur les tatamis depuis des années. Je pense que nous sommes une grande famille qui au travers de ces heures de partages et de sueur, apportons à chacun une énergie et une vitalité, qui permet d’aller de l’avant. 

Part 1 : https://lutabjj.wordpress.com/2015/02/22/arts-martiaux-et-cancer-mon-chemin-part-1/

Part 2 : https://lutabjj.wordpress.com/2015/03/02/arts-martiaux-et-cancer-mon-chemin-part-2/

Be One 

Lorsqu’on est malade, il y a de nombreuses méthodes, chacun cherche son Graal. Seulement, comme en combat, nous sommes tous différents par rapport à la maladie.

Nous ne réagissons pas aux mêmes choses, nous n’acceptons pas les mêmes valeurs et croyances. Il nous faut trouver ce qui nous apporte le maximum d’efficacité avec un minimum d’effort (Principe de JiuJitsu).

Notre corps et notre esprit pouvant être affaiblis, par la maladie elle-même et également par l’entourage, les médecins, les médicaments, nos dialogues internes négatifs.

Je pense que devenir un Jiujitsuka de sa maladie, c’est apprendre à comprendre sa force, sa place, ses messages aussi.

C’est trouver les angles, les leviers qui vont changer notre façon de l’aborder, de lutter. Il y aura toujours des moments où la pression de l’adversaire (la maladie) nous poussera à abandonner.

Pourtant, nous apprenons à calmer sa progression, à la gérer, à la déstabiliser et à la vaincre. Les Mestre que j’ai eu, me disaient toujours quand tu es dans la ‘m..’ retourne sur tes postures. La Posture étant sa base.

Parfois, il est difficile de faire un match équilibré, parce que nous sommes seuls contre l’adversaire, pas de coach dans le coin qui nous donne des conseils.

Pour ma part, j’ai fait la majorité de mes compétitions sans coach, j’étais seul à me débrouiller, et je pense que ce que nous sommes sur un tatami, représente ce que nous sommes dans la vie.

Les compétitions que j’ai faites à cette période étaient plutôt douloureuses. J’ai l’habitude de combattre, le stress, même s’il est toujours présent, n’est plus ce qui me fige. Par contre, les matchs que j’ai menés à cette période étaient vraiment délicats.

Outre la douleur qui dans ce type d’ambiance, n’aide pas à la pacification de l’être, la température faisait son apparition de façon impromptue.

J’ai ressenti une grande paix en post combats, comme si j’avais dépassé la croyance que parce que nous sommes ‘malades’ nous ne pouvons pas faire de performances.

Sans les arts martiaux, qui en soit sont un ancrage dans une transe très positive, pour ma part, je pense que je n’aurais pas vécu cette période de la même façon. Alors un conseil, même si vous êtes mal, continuez ce qui vous stimule, c’est une forme d’affrontement entre deux transes, deux états, celui de malade et celui de bien.

Prenez soin de vous.

Be One

Pank

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